Revenir à Famille Tung

Anya Méot – 7° Duan CSDGE – 9° Duan FAEMC

Stage taichi Morvan avril 2006Stage taichi Morvan avril 2006

Fondatrice et inspiratrice des associations Toum, et des associations amies, responsable technique et pédagogique, a commencé le TCC en 1975, après de nombreuses années à pratiquer et enseigner le mouvement (danse classique et contemporaine, improvisation- art martial (Solaris), giration, Danse de la Vie…).

Elle n’a pas cessé, depuis, d’étudier avec maître Tung, notamment en Californie, en Scandinavie, et aussi en Asie, et de l’inviter à enseigner à Paris.

Elle enseigne le TCC depuis 1979 et est régulièrement invitée pour des démonstrations et pour des « ateliers » dans les grandes manifestations européennes.(Hollande, Angleterre, Écosse, Hongrie, Chine, Russie, République tchèque, Allemagne, Grèce, Bulgarie, Italie)

Elle a contribué à former, avec ses élèves les plus anciens et l’émulation du groupe, avec la présence régulière de TUNG Kai-Ying, environ 200 enseignants, qui vivent en France, diplômés ; ou à l’étranger, pour la plupart déjà diplômés si des diplômes existent dans leur pays.

Anya Méot est décédée le 1er mai 2022.  »

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Anya Méot a écrit de nombreux articles pour des revues sportives comme Dragon, Karate bushido, International Arts journal, etc… dont en voici quelques uns ci-dessous:

TUNG Kai-Ying est né dans le Hebeï, sous le signe du Petit Dragon. Les idéogrammes : Kai, signifiant « succéder, continuer », et Ying, signifiant « valeureux », le prénom donné par son grand-père, « Kai-Ying » peut être interprété dans le sens de « Celui qui succède au Valeureux », ou bien « La Continuité du Valeureux ».

TUNG est le petit fils de TUNG Ying-Jié. Le fils aîné du fils aîné, plus précisément. La famille TUNG représente, avec la famille YANG elle-même, l’une des deux lignées les plus célèbres dans la transmission du style YANG, tout en ayant son originalité propre. Même s’il peut sembler austère de dérouler l’histoire d’une famille, les noms de lieux, les dates, nous souhaitons contribuer, en le faisant, bien sûr, dans la mesure de nos moyens, à une meilleure connaissance de l’histoire du Taïchi Chuan.

Car, comme nous le dit maître TUNG Kai-Ying : « Bien des étudiants ne savent pas quelle forme de Taïchi Chuan ils apprennent et qui est leur professeur ! Le rapport avec la forme change alors, même si les principes semblent respectés… Selon l’optique chinoise traditionnelle, l’authenticité de l’enseignement et son lignage sont importants. L’art n’était d’ailleurs pas enseigné publiquement jusqu’à un peu plus d’un siècle. Les formes étaient préservées par certaines familles. La façon correcte reste donc de connaître le professeur, le professeur du professeur, et tout le lignage ».

Dans le grand village de Xintaï, comté de Renxian, province du Hebeï (ou Hopeï) au nord du Fleuve Jaune, à environ 400 km au sud de Pékin, les Tung tenaient un relai de poste, « Un peu comme dans les westerns ! » précise maître TUNG Kai-Ying en nous faisant visiter les lieux : « On s’y arrêtait pour nourrir les chevaux, se restaurer, et dormir… Chaque famille, de toute façon, à cette époque, cultivait sa terre, cousait ses vêtements et ses chaussures… Tout se faisait au village. » Les cités d’alors étaient closes d’une épaisse enceinte, comme on en voit encore quelques-unes dressées autour de vieux villages enfouis dans la campagne du Hebeï, de couleur ocre, s’ils n’ont pas été détruits pour être reconstruits à la bétonneuse.

Tung (Dong) Ying Jie

Il y eut tout d’abord le grand-père, TUNG Ying-Kiai, dont le nom est transcrit parfois TUNG Ying-Kit d’après le Cantonnais, ou DONG Ying-Jié, selon le Pinyin, plus récent. Il descendait d’une famille paysanne. Ayant déjà entendu parler de la puissance du Taïchi Chuan, et attiré très tôt par l’art du poing, malgré une santé fragile dans son enfance, TUNG Ying-Kiai, très jeune, répondit un jour à un visiteur, ami de la famille, qu’il voulait « devenir artiste martial, améliorer ainsi sa santé et savoir se défendre, puis faire connaître le Taïchi Chuan dans le monde entier ». Le visiteur, LIU Ying-Zhou, très admiratif devant cette détermination, était un expert, un ami de YANG Lao-Zhen. Il enseigna donc à TUNG Ying- Kiai les rudiments et, étant lui-même âgé, il se fit aider par un autre disciple de YANG Lao-Zhen, LI Zeng-Kui.

Un an plus tard, il emmena TUNG à Huining pour rendre visite au maître LI Hsiang-Yuan (Bao-Yui) élève très discret de HAO Wei-Zeng (ou aussi : GUO Wei-Zheng), et étudier le Taï-Chi « Kai He » : un style appelé Dur ou Ouvert et Fermé. Ce style fait partie de l’école WU/HAO, fondée au début du XIXe siècle à Guangfou, canton de Yongnien, par WU Yu-Xiang sur les bases d’une vieille forme de la famille CHEN. La vieille maison de WU est encore visible, très belle, avec ses petits croisillons bruns, ses toits à dragons, même si elle court des risques certains d’abandon… Tous ces comtés, ces cantons, ces grands villages et petites cités, pour la plupart fortifiés, étaient relativement proches les uns des autres, tous situés au Nord du très large Fleuve Jaune, dans le Hebeï. Ils voyaient apparaître les principaux styles de Taïchi, si l’on excepte le style CHEN qui se situait au Sud du Fleuve, dans un village proche de Shaolin, ChangyangTsoun, qui a pris récemment pour nom Chenjagou ! Les grandes routes n’existaient pas encore, avec leurs maïs égrenés pour le séchage sur la chaussée… mais la campagne que nous découvrons est restée toujours très paisible et bucolique malgré toute l’industrie qui s’y développe parallèlement. Avant de le prendre pour disciple, maître LI demanda à TUNG une démonstration, dodelina du chef, puis prit ce nouvel élève pour partenaire et, afin de lui démontrer une application, lui fit mal au bras jusqu’à l’os à l’aide d’un seul doigt, ce qui inspira une grande admiration à sa recrue ! « Dans la vieille Chine, il y avait bien sûr des étudiants réguliers qui venaient simplement chercher une instruction, payaient et s’en allaient. Mais le disciple habitait chez le maître, la relation quotidienne créait un lien entre eux. Le maître était responsable des actions de son élève, s’il n’approuvait pas son comportement, il le réprimandait. Quand le maître devenait vieux, le disciple prenait soin de lui à son tour. Bien sûr, la relation de maître à disciple n’est plus aussi ritualisée mais peut se faire maintenant par le cœur et par l’esprit », nous explique TUNG Kai-Ying son petit fils. Il nous raconte qu’une fois son entraînement terminé, LI renvoya son disciple chez lui, lui proposant de revenir occasionnellement : la santé de Ying-Kiai était devenue excellente, son corps fort, et son talent avait grandement progressé. Ying-Kiai eut dès lors à Xinstaï la visite de bien des artistes martiaux, qui étaient reçus au relais familial. Il se fit beaucoup d’amis, devint célèbre, et toutes les personnes qui avaient un certain talent martial venaient faire échange avec lui de passion et de compréhension. Car maître TUNG cherchait à pénétrer plus profondément cet art de la boxe. Comme il admirait beaucoup la famille YANG qui vivait alors à Pékin, il s’y rendit pour étudier. On chercha d’abord à le décourager, on lui dit que YANG n’enseignait son Kung Fu qu’aux personnes de sa famille. À cela TUNG Ying-Kiai répondit : « La détermination fait bouger le ciel et la terre. Les chevaliers à l’épée, les hommes d’armes des temps anciens traitaient avec égards et grand respect leurs professeurs afin de pouvoir étudier leur art. Il n’est pas impossible d’apprendre si on les traite bien » disait-il. « Je ferai tout mon possible pour apprendre auprès de maître YANG ».

Yang Cheng Fu

YANG Cheng-Fu était le plus grand maître de Taïchi Chuan de l’époque. Il accepta TUNG aussitôt comme disciple à Pékin, puis très vite comme assistant et ami. TUNG pratiquait du matin au soir, assidûment. Quand YANG partait pour le Sud, il demandait toujours à TUNG de l’accompagner. Cela en différentes régions de Chine, où ils étaient invités par les autorités provinciales. Ils avaient ensemble enseigné à Nankin, Shangaï, Hanzhou, Suzhou, et en bien des lieux, historiques ou magnifiques… « Alors qu’il séjournait à Shuzou, à environ trente minutes de Shangaï, LI Hsiang-Yuen son premier professeur, vint le voir et lui proposa de progresser encore, avec un travail interne très compact et une façon spéciale d’utiliser le jing », précise maintenant TUNG Kai-Ying, son petit-fils. YANG et TUNG n’avaient pourtant pas le même âge ! Quinze ans de différence. Ils cosignèrent le dernier livre de YANG : « Applications du Taï Chi Chuan », publié à Shangaï. Leur amitié dura plus de dix-sept ans, jusqu’à la mort de celui qu’on appelait « le vénérable ». TUNG et YANG Sau-Chung (ou Sau-Zhong), le fils aîné de YANG, héritèrent tous deux officiellement du style.

TUNG avait acquis pas mal d’expérience, il resta d’abord un certain temps à Canton, puis il quitta son pays natal pour Hong-Kong après l’éclatement de la guerre Sino Japonaise, en 1937, pour continuer son projet, comme il le faisait déjà avec YANG Chen-Fu : faire découvrir le Taïchi Chuan à toute l’Asie. Depuis Hong-Kong, puis Macao, des filiales furent établies à Singapour, à Kuala Lumpur… En Thaïlande, à Bangkok, il fit, le premier, découvrir la Boxe de l’Ombre. Il existe encore un petit bout de film où l’on aperçoit celui que maintenant les pratiquants du style appellent, familièrement et respectueusement à la fois,« le grand-père », qui, après avoir été accueilli par des colliers de fleurs à sa descente de bateau, présente calmement et souplement le Taïchi, forme à main nue et Tuishou, à l’ouverture d’un grand match de boxe, où l’on cognait dur, sans gants, sans protections, sur un ring entouré d’une foule attentive qui encourageait à tue-tête ses champions ! II sut transmettre la version originale, complète, subtile et martiale à la fois, de la plus pure tradition de l’école YANG et de l’école HAO.

À la recherche de la perfection dans son art, Maître TUNG Ying-Kiai créa, au cours des années, un style qui lui était propre. Souple et stable, enraciné, fort, tout en élasticité. Il proposa différentes méthodes pour appliquer une énergie tenace qui permette de projeter une personne à plusieurs mètres, et neutraliser une attaque très puissante, la rendant ainsi inefficace. Il développa aussi une forme dite « rapide », très pédagogique, et une forme dite « Familiale » avec mouvements rapides et lents. TUNG Ying-Kiai a aussi écrit en 1948 « Le Taï Chi Chuan expliqué » et un livre sur les applications martiales de la forme Yang. Il écrivait en 1949 ces mots toujours d’actualité : « La pratique du Taïchi Chuan peut être à la fois un exercice et de la self-défense, mais la plupart des pratiquants n’en connaissent que la surface. Ils ne cherchent pas à savoir ce qu’il y a de plus profond… Ce n’est pas à ceux qui sont insuffisamment entraînés ou inexpérimentés de dire que le Taïchi Chuan n’est pas un art martial ! ». L’art martial de TUNG Ying-Kiai était tout en souplesse, rondeur et douceur, et en même temps, plein d’intelligence, de force enracinée et de vivacité.

À sa mort, à Hong-Kong, 25 ans après son ami YANG Chen-Fu avec lequel il avait passé 17 années, lui succédèrent son fils aîné, Hu-Ling, et son petit-fils aîné, fils de son aîné, Kai-Ying, notre maître actuel, tous deux maîtres compétents et talentueux. Il les avait entraînés depuis leur enfance, eux l’avaient suivi et assisté dans ses voyages. Son fils aîné, aîné de six enfants, TUNG Hu-Ling (Hu : tigre, Ling : montagne) était né en Chine en 1918. L’on raconte qu’il pratiqua pendant huit ans la Forme avant d’apprendre le Tuishou. Et ce n’est que deux ans plus tard qu’il put commencer à étudier ce qui devint son arme favorite, l’épée. À Paris, où il vivait depuis une trentaine d’années, nous avons rencontré un de ses anciens élèves, grand et solide vieillard chinois, plus que surpris en voyant, lors d’une rencontre fédérale de la FTCCG en 1990, les pratiquants du style TUNG faisant démonstration de différents enchaînements d’armes, de formes rapides et lentes, des milieu et sanshous : « De mon temps, on ne montrait même pas l’enchaînement Yang de base en public… et j’ai tenu jusqu’à maintenant mon engagement de ne rien montrer ! On n’apprenait une arme qu’après dix ans de pratique de la forme, et on ne la choisissait pas, c’était le maître qui choisissait » dit-il à TUNG Kai-Ying quand il vint le rencontrer. Cela nous permit d’évoquer des méthodes d’enseignement, pas si anciennes, et de tonifier notre goût pour la patience nécessaire à un véritable apprentissage.

Tung (Dong) Hu Ling

TUNG Hu-Ling avait étudié jeune, non seulement avec son père mais avec YANG Chen      Fu. Il a enseigné dans le Hebeï, à Guangzhou (Canton), à Shanghaï et dans d’autres villes du continent. En 1947, avec son fils Kai-Ying, il partit rejoindre TUNG Ying-Kiai à Hong-Kong. Ce dernier y avait ouvert un « gymnase TUNG Ying- kit de Taïchi Chuan ». Dans les années 50, la famille TUNG enseignait donc moitié sur l’île même de Hong- Kong, moitié à Kowloon. TUNG Hu-Ling y publia « Applications du Taï Chi Chuan » en 1956. Il est considéré en Chine comme l’un des grands artistes du Taïchi Chuan, et ses textes sont étudiés actuellement par les « majors des arts martiaux » à l’Université d’Éducation Physique de Pékin, la plus importante de Chine. Puis Hu-Ling avait suivi les pas de son père et voyagé pour transmettre à travers l’Asie : Thaïlande, Malaisie, Singapour… Début 1967, un groupe d’élèves d’Honolulu (Hawaï) l’invita, il visita aussi San Francisco et Los Angeles, et y fît des démonstrations. En juillet 1967, Black Belt publia un important article sur lui, et dès 1968, Hawaï devint son port d’attache, jusqu’à sa mort le 29 novembre 1992 à l’âge de 75 ans. Il repartait régulièrement pour enseigner en Asie. Sa sœur, Jasmine TUNG vit. elle, toujours à Hong-Kong, avec son mari, monsieur CHAN. Elle s’y dévoue pour l’art de sa famille ! Et TUNG Jy-Bo son frère, qui ressemble beaucoup physiquement à TUNG Ying-Kiai son père, vit dans son comté natal de Renxian avec sa famille…

Tung (Dong) Kai Ying

À Hong-Kong, après avoir donné des cours, en tant que chef instructeur au gymnase familial, Kai-Ying fut invité en 1962 à enseigner en Malaisie, à Kuala Lumpur et à Singapour. Puis à Bangkok. II vint aussi à Hawaï, en 1969, y enseigna quelques temps aux côtés de son père, puis partit à Los Angeles ouvrir sa propre école, « l’Académie Kai- Ying TUNG de Taï Chi Chuan », devenue, depuis 1971, sa base. Car il vient régulièrement superviser la pratique du style en Asie et en Europe, notamment en France, Italie, Sicile, Danemark, Finlande, Suède, Grèce. Il y a aussi des élèves de son style en Allemagne, Espagne, Russie… Partout, il est tenu en haute estime pour son art, et pour son ardeur inépuisable à dispenser son enseignement. Ses élèves apprécient la cohérence de son style, qui inclut tous les aspects de cette pratique martiale. Outre la forme Yang et la forme Hao, longues, la forme rapide et la forme familiale rapide et lente, le Hu-Ling Taïchi- Gong, Tung transmet de magnifiques Tuishou, Tuilian et Sanshou codifiés en face à face, divers enchaînements de sabre, d’épée, forme avec deux bâtons, et exercices avec perche longue (environ 2 m 80), à ne pas confondre avec la lance, plus légère et plus courte.

Dans son art, dans sa personne, dans son enseignement, maître TUNG Kai-Ying allie le WEN et le WU. Son grand père ne disait-il pas : « Pour WEN, il faut être doux, fluide et calme intérieurement. Pour WU, il faut du courage, de l’élan, et être physiquement fort et enraciné » ? Sa sensibilité apparaît bien lors des cours. Plusieurs de ses élèves ont pu remarquer : « On est parfois surpris par la perspicacité et la précision de son enseignement. Quand il passe près d’un élève content de lui- même, satisfait de son mouvement, et comme s’il avait lu dans ses pensées, maître TUNG pivote et se détourne en regardant attentivement le plafond, ou encore ses lacets… Ou il vient le placer, d’un geste précis, dans une posture plus performante, car… on ne peut jamais tout savoir dans le TAÏCHI CHUAN ! »

En Chine, s’était tenue en septembre 1999, pour terminer le millénaire, une Célébration Internationale réunissant 230 des élèves et enseignants de l’académie de maître TUNG Kai-Ying : Californie, Colorado, Arizona, etc… pour les États-Unis ; et pour l’Europe : Finlande, Danemark, Suède, Italie, Norvège, Irlande, Grèce, France… ainsi que de nombreux pays asiatiques : Singapour, Thaïlande… Stage et démonstrations. Les lieux : Pékin, Shijiazhuang. Xingtaï, Renxian, visite des contrées natales et du berceau de la famille TUNG, voisin du Yongnien, qui fut le berceau du style YANG et du style WU/HAO. Nous nous étions, bien sûr, nous aussi, rendus sur les lieux (pour la troisième fois) dans le but de mieux connaître l’atmosphère de la région, la campagne, la nourriture… et la famille TUNG. Jasmine TUNG CHAN qui était aussi du voyage à Renxian, nous a raconté que son frère Hu-Ling, lui disait que l’enseignement du Taïchi doit à la fois savoir rester traditionnel et s’adapter au monde et aux circonstances. Les TUNG transmettent la tradition du Taïchi Chuan, très complète, avec une aisance et une simplicité rares. TUNG Kai Ying commente : « La pratique d’un art martial ressemble beaucoup à l’étude de la calligraphie. Un calligraphe connu, WANG Shi-Zer, passa tellement d’années à écrire que l’encre de son pinceau pénétra de 3 centimètres sa table en bois dur. L’expression « JU MU SAN FEN » est née de cette histoire. Elle signifie de façon littérale : « pénétrer le bois de 3 centimètres de profondeur ». On l’utilise pour parler d’un élève qui a étudié avec rigueur et a atteint un haut niveau. On dit que pour atteindre ce niveau, il faut de la patience, des camarades appliqués et un professeur ayant une grande connaissance. Son fils, TUNG Chen Weï s’est à son tour mis à l’œuvre. C’est ce JU MU SAN FEN qui façonne véritablement, sur plusieurs générations d’expérience et d’enseignement, ce style, que les pratiquants admirent tant dans cette famille, en rêvant qu’eux aussi feront pénétrer un petit peu d’encre dans leur propre bois dur.

Article paru en janvier 2006 dans la revue « Dragon »

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